Histoire (26/01/2019)

Il y a fort fort longtemps, mon bac, réussi de justesse au rattrapage, ne m'a pas permis de continuer dans la voie que j'avais choisie (ouf que, on va dire rétrospectivement).
Pour ne pas rester sans rien faire, en attendant de trouver comment rebondir, je me suis inscrite en fac d'histoire (c'était facile à l'époque, il suffisait de retirer un dossier, de le remplir, et de faire la queue pour le rendre).

Pourquoi l'histoire ? Parce que j'ai toujours aimé les histoires de rois et de reines, de France et d'ailleurs. En 4e, avec quelques copines, je m'amusais à mettre en scène le cours d'histoire, pendant la récréation. La prof, amusée, nous laissait 5 minutes en début de cours pour faire le "résumé des épisodes précédents". J'ai le souvenir de gros fous rires ;-). Dans la filière choisie au lycée, il n'y avait plus d'histoire-géo après la 2nd (et pas de philo en terminale non plus), le prof essayait désespérément d'intéresser les élèves (il y arrivait parfois), et nous discutions souvent. C'est à lui que je dois ma première lecture "sérieuse" en histoire et sur le Moyen Age: Le chevalier, la femme et le prêtre de Georges Duby.

Première année de fac d'histoire et énormes découvertes : mes lacunes en histoire contemporaine, l'intérêt de l'histoire politique, ma passion pour le Moyen-Age, pour l'histoire des religions …
Suivront une Licence et l'équivalent d'un M1.

L'histoire c'est chouette, mais il faut des sous pour vivre.
Agreg, Capes et concours de l'Ecole Normale d'Instits pour assurer les arrières (ouf que, encore une fois).
On referme les livres d'histoire et on ouvre les bouquins de pédagogie.
Je bifurque à nouveau.

Presque 30 ans plus tard, je suis là devant mon ordi à écrire ce billet.
Je "déteste" les manuels de pédagogie, je "déteste" le jargon (je ne retiens toujours pas la signification de certains mots, bref …), même si je m'intéresse beaucoup à l'éducation des enfants, à leur évolution, à la manière d'enseigner de façon respectueuse (je ne dis plus jamais "bienveillante", tellement ce mot a été vidé de toute signification).
J'ai l'impression de m'être perdue, un peu.

 

La semaine dernière, Janine Garrisson, spécialiste de l'histoire des religions, est morte. C'est l'auteure d'un ouvrage important L'Edit de Nantes et sa révocation, histoire d'une intolérance que j'avais dévoré à l'époque.
J'ai cherché l'ouvrage dans ma bibliothèque, je me suis calée dans mon fauteuil, j'ai commencé à lire, et … heureusement qu'il y a l'alarme de mon tel qui me rappelle qu'il faut chercher P'tit Mec N°4 à l'école !

Avec l'Homme nous regardons beaucoup de documentaires sur l'histoire (d'ailleurs à ce propos, la série La guerre des trônes, sur France 5, présentée par Bruno Solo, qui raconte la guerre de Cent Ans dans la première saison, puis les premières guerres de religion dans la deuxième est vraiment très intéressante), nous sommes abonnés à la revue du même nom, mon Twitter est plein de comptes de médiévistes, je regarde des vidéos, je lis des articles … 

L'histoire me manque, en fait … 

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photo moi

 

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