Etat d'âme (30/11/2013)

Ce billet est volontairement elliptique et décousu. Il n'appelle pas forcément de commentaires.
J'avais envie de poser ces mots quelque part ; j'ai trouvé qu'ici, ça serait le bon endroit.


Samedi dernier j'ai vu passer un tweet.
Il ne m'était pas destiné, mais sur Twitter, quand on est abonné à plusieurs personnes et qu'elles communiquent entre elles, on peut lire ce qu'elles se disent (ce qui donne parfois l'impression d'écouter aux portes des conversations qui ne nous sont pas destinées ... bref ...).
Je l'ai parcouru rapidement.
Puis plus attentivement ...

Une sensation étrange et douloureuse du côté de l'estomac, m'a ramenée presque 40 ans en arrière, dans la cour d'une école.
Une mutation paternelle, un déménagement en cours d'année scolaire. Ma soeur et moi avons terminé l'année dans une petite école (privée) de la ville où habitait notre Mamie, chacune dans un lieu différent (avant de changer d'école à la rentrée de septembre ... et encore une fois à la rentrée suivante ... 4 écoles en 3 ans).
La gamine qui m'a accueillie et "prise sous son aile" à mon arrivée a décidé, au bout de quelques jours, que plus personne ne devait me parler, jouer avec moi, s'asseoir à côté de moi.
Les autres enfants l'ont fait.
Ils ont continué à vivre leur vie, comme si je n'étais pas là.
Ca fait mal, d'être mis à l'écart.
C'est long, un trimestre, quand on a 9 ans.
Sur la photo de classe, je suis raide comme un bâton, assise au beau milieu de tous les autres, les bras croisés, la mine revêche. Ne rien laisser paraitre ...

Sur Twitter, pour ne plus lire les messages des autres, il suffit de se désabonner de leur compte ; pour que les autres ne voient plus nos propres messages (et s'ils ne se désabonnent pas eux même) il n'y a pas d'autres solution que de les "bloquer".
J'ai décidé de tourner définitivement une page, de couper des ponts qui ne reliaient plus grand chose.
Je me suis désabonnée, j'ai "bloqué" ... ça ne "se fait pas", parait-il ...

Je ne regrette rien à part un mail épidermique ... qui a amené une réponse moralisatrice ...
Tourner sept fois le doigt au dessus de la touche "envoi" avant de cliquer !

Dans la semaine deux articles sont arrivés sous mes yeux.
Ici (clic) sur le blog J'arrête de râler, un billet sur "J'ai le pouvoir de refuser d'être victime" (tout à fait pour moi !).
Et le dossier de Psychologies Magazine de décembre 2013 sur "Amitié, pardonner ou pas" (page 100).

06:30 | Lien permanent | Commentaires (20) | |  Imprimer | Pin it!